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Chapitre 5

5. L'homme a remplacé le loup et nous devrons certainement l'admettre, mais ce que nous refusons, c'est la peur permanente qu'on nous fait vivre, les carnages que la chasse provoque et le manque de respect de la nature. Nous demandons une autre forme de chasse où c'est l'homme qui est bagué, repéré, autorisé à rentrer sur nos territoires naturel pour nous observer sans bruit, et le moment venu, s'il le faut, nous hôter la vie.

4. La chasse entretien un réseau fanatique et sans frontière qui traque partout la plume, le poil et principalement le grand gibier. France, Europe, Afrique... Malheureusement, ce réseau est le seul en France qui apporte des "réponses" face à la demande des agriculteurs et des propriétaires forestiers, car au final, que demandent-ils si ce n'est que leurs pertes soient compensées? Les observateurs de la nature sont gentils, ils ne nous tuent pas, mais ils envahissent nos territoires sans nous connaître non plus. Les chasseurs présentent au moins cet avantage de protéger nos forêts contre les intrusions humaines, sans quoi nous verrions des cabanes, des détrituts, des feus de forêts et autres dérangements nuisibles.

1. La traque dure six mois par an. Six mois pendant lesquels nous devenons les proies de 1,90% de la population française (1.236.000 chasseurs pour 64.933.400 habitants). Quel est le poids politique de ce 1,90% à côté des enfants et des adolescents, réputés plus sensibles à l'écologie? Ce poids politique est minime en fait, mais résonne comme un écho face à l'incapacité des politiques à proposer des solutions durables pour les territoires ruraux. Le parti Chasse Pêche Nature et Tradition en a fait son beurre.

3. Pourtant, nous revendiquons le droit de pouvoir vivre en paix et de pouvoir mourrir dignement, sans fuir, sans peur et sans avoir à supporter les blessures attroces qu'on nous inflige. L'homme moderne est différent de l'homme primitif et nous revendiquons notre droit d'être gérés avec art, intelligence et respect. Nous préférons mourrir sous la main de l'homme, moins attroce que celle des loups, mais à la condition que les hommes ne se comportent pas comme des diables. Nous revendiquons le devoir qu'ont les hommes d'évoluer et de se comporter comme des gestionnaires sages et bienveillants plutôt qu'en sportifs de la gachette.

2. La chasse est le seul projet social que le CPNT propose aux territoires ruraux. En s'organisant en parti politique, c'est un projet social que ce parti cherche à imposer aux autres territoires urbains. Face aux chasseurs, aucun homme ni aucune femme politique n'ose apporter un regard nouveau, et face à la traque, nous sommes seuls.

 

 

6. Nous refusons la présence et le chaos que provoquent les chiens. Nous voulons que les chasseurs soient agrémentés et prêtent un serment éthique, qu'ils soient discrêts, qu'ils se repèrent entre eux sans causer de nuisances, qu'ils soient professionnalisés pour mener de véritables actions scientifiques capables de réduires les nuisances de l'homme sur nous et sur nos autres amis de la forêt. Nous voulons qu'ils soient recrutés en fonction de leur capacité à contenir leur instinct de mort, qu'ils soient bienveillants et capables de nous abattre sans créer le chaos.

J'ai la mort dans l'âme,

poème d'adieu.

 

Un ange est passé, il a ri, j'ai ri, et sans jamais me rendre compte de rien, l'air tout entier à empli mes poumons. Mon premier souffle a été celui d'extirper les larmes de mon corps pour vivre et accoucher de ma jeunesse. Je n'ai jamais autant pleuré et je n'ai jamais autant regretté de vivre. J'avais devant mes yeux comme des nuages et tout mon corps finissait de rendre les douces vapeurs de mon corps chaud. Quand j'ai vu le soleil, j'ai su que toute ma vie serait remplie d'un grand vide. Mon corps était articulé comme des bouts de bois. Mon regard me portait en avant, mais mon corps était incontrôlable se pliant et se dépliant pour me faire retomber comme un fardeau. Auprès de moi, ma mère paraissait immense mais légère comme une fleur. J'avais beau être petit, j'étais lourd comme un petit poids. J'avais la mort dans l'âme, triste de n'être qu'un faon.


J'ai grandi avec patience, parce que le temps ne compte pas lorsque l'on vit en liberté. J'ai vu les arbres devenir verts, les fleurs grandir comme des torrents. J'ai vu aussi le soleil porter le vol des abeilles et transformer la lumière de l'eau en une poussière d'étoiles. J'ai vu le ciel se colorer avec tellement de puissance que les bruns et les ocres se sont mêlés aux roses nacrés d'un horizon lointain qui n'en finissait pas de renaître. J'ai avalé le moindre souffle de l'air, la moindre brume, le moindre hoquet, la moindre brise glacée. J'ai couru et puis un jour, je suis mort.


C'était l'automne, un chasseur m'avait suivi. J'ai entendu la nature toute entière s'affoler, courir, voler, soulever brutalement mon corps et retomber au sol comme un caillou. Puis le silence, puis la lumière, puis ce rire au fond de moi. J'avais la mort dans l'âme mais je n'avais plus froid. J'avais seulement ce sentiment de tristesse d'être un peu parti. Je laissais derrière moi l'image d'un corps mort, les chiens s'abattaient déjà sur moi, et dans une rage folle, ils dépeçaient mon corps et me vidaient de mes viscères. J'avais l'impression de compter, un, deux, trois... ils sont nombreux... un, deux, trois... je suis là... un, deux, trois... entendez-moi... soleil.


Quand la lumière a fini de m'emplir, j'ai cessé de n'être qu'un faon. La mort dans l'âme, je suis redevenu l'écho du vent, de la forêt, de la pluie, et des brames invisibles d'un coeur aimant. La mort dans l'âme, je me repose. La mort dans l'âme, je ne fais qu'un et c'est la mort dans l'âme que j'ai enfin atteint le bonheur. Ne pleurez pas, là où je suis, je suis bien. Ne riez pas, car la mort dans l'âme je suis.

 

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7. Nous voulons aussi qu'il soit admis et reconnu nos bienfaits sur la nature et sur l'homme.

Là là làaaa, là là, làlala... rilalà... et tra et tra et tra lalà... ri lalà et lalà là et tra et tra et tra la là...

 

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